NF ISO 26000 : lignes directrices relatives à la responsabilité sociétale.
Introduction par Hélène Tauzin.
Comme toutes les normes depuis le début du 20e siècle, la Norme Française (NF) est homologuée par des parties prenantes internes et externes. L’ISO 26000 n’a pas de langue officielle : c’est une Métanorme (norme chapeau). Elle fournit des lignes directrices vers les organisations, d’après les techniques Thésaurus /. Enfin, elle comporte 7 principes, 2 principes d’action et 7 questions centrales.
Cet article illustre en 5 questions - réponses le large champ d’application de cette norme.
Q1. Dans quelle mesure la question du genre et de l’inclusion, notamment l’égalité homme/femme, contribue-t-elle au développement durable, à la transition énergétique et à une société plus juste ? Par Valérie Toukam.
La complexité du sujet de l’inclusion nous amène à ne pas se limiter à la stigmatisation liée au genre car elle fait surtout référence aux formes d'exclusion. Ainsi, au-delà de la simple vision égalité homme/femme, il faut y lier d’autres problématiques telles que l’égalité des chances (handicap, représentation significative des femmes à des postes d’encadrement…), la lutte contre les discriminations de toutes sortes, l’accès à l’éducation qui est un droit humain fondamental. En cela, la norme ISO 26000 crée une base de réflexion mondiale qui ouvre un champ des possibles pour une évolution des visions sur les questions d’exclusion et les changements qui s’imposent dans notre société. Elle accompagne la déconstruction des stéréotypes et crée un cadre de conscience forte pour la prise en compte des droits des plus fragiles, notamment en faisant de la transition énergétique un levier d’inclusion sociale pour résoudre des problématiques liées à l’accès à l’énergie et ainsi favoriser l’équité dans l’éducation et réduire les inégalités.
Q2 : Qu’en est-il de la gouvernance au sein des organismes ? Par Christine Chappe.
Afin d’atteindre les objectifs que l’organisation s’est fixés, la gouvernance de l’organisation se concentre sur le processus en amont qui concerne la prise des décisions et leur application. Ce système s’appuie à la fois sur des outils de management concrets et objectifs mais également sur des notions concernant l’affect (valeurs, culture d’entreprise, personnalité du dirigeant). Il revient donc à la direction de s’engager dans la mise en place de la norme ISO 26000 dont le contenu sera nécessairement influencé et choisi selon l’affect de la direction. Une personne compétente est désignée pour assurer la prise en compte des différentes questions centrales dans le processus. Elle doit tenir à jour la documentation, mesurer et contrôler en ayant à l’esprit l’amélioration continue et effectuer des revues périodiques. La mise en place de la transition énergétique sera aisée puisqu’il existe une volonté de la direction dans ce sens. La prospective est à développer au sein des organismes.
Q3. Une démarche RSE doit-elle tenir compte de la réalité des territoires ? L’exemple des Départements d’Outre-Mer. Par Stéphanie Aurélien.
La transition énergétique amène de nombreux sujets (décarbonation, mobilité douce…) qui ne peuvent s’appliquer en l’état aux territoires ultramarins dont la réalité est toute autre que celle de la France hexagonale. Nos régions d’Outre-Mer font face à des retards structurels importants et des contraintes géographiques particulières. Difficile alors de parler « transition énergétique » quand certains habitants de communes isolées n’ont pas accès à l’eau potable ! Bien qu’engagés dans une dynamique émergeante de développement durable, la politique RSE à déployer dans les DOM doit tenir compte de l’environnement socio-économique et culturel de ces populations. C’est d’ailleurs ce que préconise la norme ISO 26000 dans son volet ancrage territorial et développement local. Nos territoires sont certes dotés d’atouts en termes de biodiversité, d’économie verte et d’énergies renouvelables mais la démarche RSE ne peut s’entendre que si elle s’intègre à un développement durable des populations et du territoire.
Q4. Comment réussir la transition énergétique tout en prenant en compte les normes internationales de comportement dans un contexte multiculturel ? Par Marie Christine Sene.
L’extraction de minerais et de métaux qui serviront à la fabrication de batteries pour les véhicules électriques et pour les unités de stockage d’énergies renouvelables risque d’exacerber la crise des droits humains (expulsion des autochtones, travail des enfants, pollution, mauvaises conditions de travail, etc.). Pour une meilleure prise en compte de ces normes telles que définies dans l’ISO 26000, toutes les parties prenantes, notamment les entreprises multinationales, doivent remettre au cœur de leurs priorités le respect des droits humains et sociaux en intégrant les procédures de Due diligence et le recyclage des composants. Les gouvernements doivent mettre en place le cadre légal et réglementaire (conditions de travail, protection de l’environnement et des populations autochtones, fin de vie des batteries pour limiter l’extraction de matières premières, dispositifs d’alertes à l’atteinte des droits humains dédiés aux populations).
Q.5 En quoi les transitions alimentaire et énergétique sont-elles liées ? Comment l’ISO 26000 peut-elle aider à répondre aux enjeux RSE ? Par Anne-Marie Berthier.
La transition alimentaire (modification en profondeur de la manière de produire et de consommer) présente analogies et recoupements avec les transitions énergétique et démographique. Elle répond aux enjeux d’accès à une alimentation saine, nutritive et suffisante. Et aussi de lutte contre l’obésité, le gaspillage alimentaire, l’épuisement des ressources naturelles et de la biodiversité, la forte utilisation d’énergie et le réchauffement climatique (environ 20 % GES liés à l’activité agricole et 4 % aux IAA), la pollution, l’épuisement des sols, les difficultés des agriculteurs à vivre de leurs revenus… C’est l’affaire et la responsabilité de tous : professionnels et consommateurs. Par ex., utilisation d’énergie propre, production de biocarburants ; consommation de produits locaux... Au-delà du cadre réglementaire de plus en plus renforcé (notamment Lois EGAlim et AGEC), la norme ISO 26000, et sa déclinaison pour la chaîne alimentaire, l’ISO 26030, permet d’aller plus loin dans cette transition et la prise en compte des aspects économique, environnemental et social / sociétal.
Conclusion par Hélène Tauzin.
Depuis sa première version, cette norme a, de fait, évolué, de par ses annexes, son index et ses nombreuses pages ; de nombreux pays s’en servent comme référence. Son groupe de suivi œuvre à sa pérennité.
https://www.iso.org/fr/standard/42546.html
https://www.afnor.org/wp-content/uploads/2016/08/ISO26000-en-10-questions.pdf
L'équipe des rédactrices
Hélène TAUZIN, Consultante RSE ISO 26000 et ISO 14001.
Après une carrière de Pilote, j’ai intégré le Cnam pour y passer un MBA en management de projets, puis une unité d’enseignement en développement durable. Je suis également administratrice représentant les diplômés, membre de l’IIMAA et du Club RSE.
Valérie TOUKAM, Chef de mission Audit et Inspection.
Après une Maîtrise de LEA à la Sorbonne Nouvelle, j’ai acquis une première expérience professionnelle dans le privé (Assurance, Voyagiste, Export). Ensuite, j’ai obtenu un Master en Audit et Contrôle de gestion à l’ISG de Paris et j’ai intégré la Direction de l'Audit de la CCIP. Aujourd’hui, suite à l’obtention de mon Master en Management des risques QSE & RSE –Promotion 2019-2021 au Cnam, je suis en mobilité pour occuper le poste de Responsable du Service Contrôle Interne Groupe avec pour mission, la gestion des risques opérationnels dans toute la chaîne de valeur de l’entreprise. Je suis membre du CA de l’IIMAA et du Club RSE.
Christine CHAPPE, Comptable-Taxatrice, Responsable qualité dans un office notarial.
J’ai fait l’Ecole du notariat pour devenir clerc de notaire puis je me suis reconvertie en 1997 avec une Licence Economie-Gestion mention Gestion de l’entreprise au Cnam. Mon intérêt pour le monde de l’entreprise m’a conduite à suivre divers cursus au Cnam : Comptabilité, Gestion, Management opérationnel, Contrôle de gestion, Management de la qualité normes ISO 9000 et Prospective et management stratégique. Membre active de l’Ae2Cnam.
Stéphanie AURELIEN, Responsable RSE.
Guyanaise engagée, j’occupe mes fonctions auprès d’un bailleur social implanté en Guyane. Diplômée d’une Licence en Bâtiment à l’Université de Lyon, je suis actuellement auditrice au Cnam de Paris et finalise un Master Spécialisé en Conseil et Ingénierie Organisationnelle (Master CIO - promotion 2022-2023). Ma thèse professionnelle, que je soutiendrai fin 2023, porte sur l’approche de la RSE dans les territoires d’Outre-Mer. Forte de mon expertise, je porte mes valeurs et ma contribution au sein de l’Association Humanity First Guyane, de l’IIMAA et du Club RSE.
Marie Christine SENE, Chargée de la RSE.
Titulaire d’une Maîtrise en Lettres à l’Université de Dakar, j’ai travaillé quelques années dans le conseil en orientation avant de me reconvertir dans le développement durable. J’ai suivi un Master en Management environnemental. Ensuite j’ai occupé le poste de Chargée de projet Production Propre dans le Projet sous régional « Low carbon » de l’ONUDI au Bureau de Mise à Niveau des entreprises du Sénégal. Arrivée en France, j’ai intégré le Master Management des risques QSE & RSE au Cnam de Paris en 2018. J’ai travaillé chez Cojean en tant que Chargée de mission RSE, puis chez Verdicité / Syctom éco-animatrice tri et prévention des déchets. Aujourd’hui, je suis Chargée de RSE pour le Groupe Setec. Je suis membre de l’IIMAA et du Club RSE.
Anne-Marie BERTHIER, Consultante en RSE et Alimentation durable.
Je suis de formation scientifique (BTS Diététique, Paris, et DEA nutrition, Université Paris 7), économique (MBA Manager d’entreprise, Cnam, 2015-2017) et RSE (Cnam et Agence Lucie). J’ai débuté mon activité professionnelle à l’ISTNA, Cnam, et j’ai ensuite évolué principalement dans le secteur agroalimentaire (interprofession, entreprises internationales, syndicat professionnel) et l’ESS. Je suis membre de l’IIMAA et du Club RSE.
Le Club des Entrepreneurs s’est déroulé le 10 mai 2023 dans l’amphithéâtre Jean-Baptiste Say au CNAM rue Saint-Martin, Paris. La soirée a été coanimée par Sylvie Vidal coprésidente de lIMAA et Jean-Marie Estève administrateur Ingénieurs DPE. Nous avons assisté à une conférence introductive sur les capteurs et leurs applications pratiques suivie par quatre pitchs sur des projets entrepreneuriaux et récit de vie entrepreneuriale.
Après l’accueil et la présentation générale du déroulé de la soirée, nous avons proposé à Madame Najla Fourati Ennouri, Maîtresse de Conférences au CNAM, de conférer sur les capteurs au service du développement durable.
1 – Les Capteurs transposés aux cinq sens
L’interaction avec l’auditoire a été immédiat quand la chercheuse a demandé de donner des exemples de capteurs.
La chercheuse nous a proposé les relations pertinentes de nos cinq sens avec des capteurs qui nous indiquent des grandeurs physiques. Et la recherche évolue grâce à ce qui est mesurable. Tout comme en gestion ; si on veut progresser, il faut pouvoir mesurer. Et pour mesurer, il faut des indicateurs. Et pour que cela soit exploitable, il faut des indicateurs facilement explicites et pertinents.
C’est ce que nous propose Najla Fourati Ennouri :
Après nous avoir cité plus d’une dizaine d’applications, elle a mis en relief quelques domaines parmi les 17 Objectifs de Développement Durable (ODD) de l’ONU définissant les priorités et aspirations mondiales pour 2030.
Ces propos introductifs ont permis aux auditeurs de suivre avec intérêt les propos sur les biocapteurs utilisés dans le domaine de la santé et du bien-être ainsi que leur évolution vers des dispositifs portables intelligents (montre, lunettes…) pour surveiller notre état de santé.
Étant directement concernés, autant dire que nous avons tous capté !
La chercheuse nous a surpris en établissant un lien avec les autres présentations en précisant la richesse qu’apporte cette complémentarité des sujets abordés dans la soirée.
À titre d’exemple elle a pris comme illustration la soie naturelle pour des applications énergétiques et sensorielles. Entre autres, l’utilisation de la soie est une alternative avec un matériau éco-responsable et respectueux de l’environnement pour la fabrication de batteries et de cellules solaires. Merci pour avoir fait les liens avec les présentations suivantes.
Et comme tout chercheur, Najla Fourati Ennouri a proposé les challenges à relever pour créer le futur :
Ensemble nous serons plus performants
Vanessa Champion (MBA au Cnam), cofondatrice d’InsurAngels nous présente le réseau France et Europe de Business Angels dédié à l’assurance. Sa particularité est qu’il s’agit du premier réseau sur cette thématique.
Il s’agit d’une association à but non lucratif regroupant des business Angels du secteur Assurance au sens large (tous métiers, acteurs, services ayant attrait à l'assurance) dans un cadre commun avec la fédération France Angels.
Le souhait des BA est d’opérer une sortie du capital à moyen terme. Pendant ce temps, les startuppers bénéficient des compétences des BA. L’intérêt commun financeurs/financés est évident et est de nature à faciliter la pérennité de la startup.
Vanessa Champion nous explique le Pourquoi d’InsurAngels :
Puis elle a abordé le Comment :
Elle a ensuite poursuivi par une approche analytique des startups sur la chaîne de valeur et par type d’activité. Les premières startups sont présélectionnées et le coup d’envoi est le 15 mai 2023 chez BPI France.
3 -- Tabsters, pilotez vos projets en toute simplicité
Gisèle Nojean (ingénieure au Cnam), COO et CPO, nous présente Tabsters en relatant le parcours de cinq années et les perspectives d’évolution pour les années futures. Elle nous a fait partager sa forte conviction de l’intérêt de cet outil pour le management. Et les échanges autour du cocktail l’ont confirmé.
Tabsters a été créé en 2017 par un Noyau Dur de directeurs de programmes ou de départements dans des banques d’investissement et sociétés de conseil.
Quel a été le déclencheur de cette startup ?
L’observation d’une utilisation massive d’Excel et Powerpoint dans le pilotage de projets & programmes (90 % des personnes interrogées) en raison d’avoir :
D’un côté des outils très simples mais pas assez structurés pour certaines organisations ou manquant de fonctionnalités projets ou budgétaires.
De l’autre des outils très complets mais complexes que de nombreux acteurs n’arrivent pas à prendre en main.Les expériences des membres du Noyau Dur de Tabsters ont permis de dresser le constat suivant :
LA GESTION DE PROJET EST ÉCLATÉE
D’où, l’intérêt de proposer un outil de pilotage simple et collaboratif pour impliquer tous les acteurs de l’organisation.
La perspective de croissance conduit Tabsters à une prochaine levée de fonds qui facilitera la recherche de nouveaux contacts et partenaires ainsi que le recrutement de plusieurs profils expérimentés indispensables pour son développement.
Gisèle Nojean nous a présenté quelques cas d’usages : du management opérationnel à la vision stratégique avec des signatures prestigieuses.
Le powerPoint joint présente les différents exemples de pilotage, de tableaux de bord, d’interfaces…
Tabsters : contact@tabsters.fr
4 -- Kashgar, représentant des artisanats d’exception sur les Routes de la Soie
Tanguy Poudret et Baptiste Garnier, Lauréats du programme PÉPITE HESAM, nous ont présenté la toute jeune startup Kashgar.
Comment importer les réalisations artisanales de l’Asie centrale et ainsi participer à la pérennisation de ce savoir-faire ancestral connu essentiellement pour ses magnifiques tapis en soie.
Il s’agit d’une démarche humaniste mais non moins entrepreneuriale qui sollicite des connaissances de l’import-export, de la soie, du territoire ouzbek, etc.
Le projet consiste à proposer des textiles en Europe pour la décoration intérieure issus des savoir-faire d'Ouzbékistan. Tanguy et Baptiste se posent en représentants de ces produits dans un premier temps sur du B to B et puis sur du B to C. Cette stratégie a provoqué des questions des seniors ce qui a permis un riche échange sur l’approche commerciale.
La coordination de leur projet est ancrée sur trois dimensions : sociale, environnementale et économique
Utilité sociale :
Soutenir les artisans dans un plan d'accompagnement et de développement de leur activité Participer à l'émancipation des femmes Valoriser l'artisanat Ouzbek et son héritage culturel
Environnement :
Circuit court. Matières premières naturelles et locales. Sensibilisation des artisans aux enjeux écologiques.
Économie :
Valoriser l'artisanat Ouzbek et son héritage culturel. Pérenniser les savoir-faire traditionnels et les mettre en valeur. Favoriser une économie locale traditionnelle au détriment de la dépendance aux énergies
Tanguy et Baptiste nous ont déroulé les perspectives pour 2023/2024 avec la création de leur société, la mise en place de la première collection en B to B avec des décorateurs, le crowdfunding, la création d’un site web, l’achat de la deuxième collection avec une approche e-commerce B to C. Bon voyage en Ouzbékistan pour vos collections.
@kashgar.artisanat
5 -- Sys EnR Les solutions d’énergies renouvelable
Franc Raffalli, Ingénieur diplômé par l’État, nous a fait part d’un récit de vie. Sa réussite pourrait faire penser à un conte de fées mais il n’en est rien. Franc nous a illustré son passage d’un statut confortable de salarié à un statut d’entrepreneur.
Il nous a fait part de ses insomnies, des mois sans salaire, de ses doutes. Mais il nous a vite rassurés en affirmant qu’il a vécu une expérience exceptionnelle et gratifiante tant sur le plan entrepreneurial que sur le plan social.
Il est bon de rappeler aux startuppers qu’entreprendre n’est pas un long fleuve tranquille mais qu’avoir en main sa destinée, avoir ce sentiment de liberté, avoir un libre arbitre compense largement les contraintes d’une aventure entrepreneuriale.
Ce témoignage de Franc est essentiel pour les jeunes pousses qui prennent la mesure des potentiels écueils financiers, humains, techniques, administratifs, réglementaires… Mais en même temps il met des étoiles dans les yeux quand on perçoit à travers sa réussite ce qui est atteignable. Et pour preuve Franc et d’autres l’ont fait. Cette espérance est nécessaire pour s’accrocher et renforcer la ténacité dans des moments difficiles.
Nous avons commencé par les capteurs et la présentation de Sys EnR par Franc vient compléter avec les énergies renouvelables. Sys EnR a réalisé des chantiers emblématiques et a des perspectives très ambitieuses avec son adossement au grand groupe Butagaz. Donc, un entrepreneur retraité reste un entrepreneur et continue à vibrer face aux défis qui nous attendent dans ce domaine.
Son état d’esprit est de produire de l’énergie propre et être un acteur de la transition énergétique.
La soirée s’est clôturée autour d’un cocktail offert par la FEAE CNAM. C’est l’occasion de réseauter, d’échanger les cartes de visite pour bonifier votre capital réticulaire et d’approfondir les concepts présentés dans la soirée.
Merci à tous pour vos présentations et votre présence qui ont rythmé une excellente et enrichissante soirée. Merci également à Éric Lah pour ses photos (http://Ericlaphotography.com/gallery/).
À vos agendas ; prochaine réunion du Club des Entrepreneurs : mardi 7 novembre 2023 au CNAM Paris.
Vos dévoués : Jean-Marie Estève IDPE et Sylvie Vidal IIMAA
Si nous continuons à produire, consommer, et tout simplement vivre, comme nous le faisons actuellement, notre planète ne va pas suffire à satisfaire nos différents besoins, et encore moins ceux des générations à venir. Changer les modèles s’impose donc pour assurer un développement soutenable et durable. C’est ce thème qui a été choisi par l’Association des Alumni de l’Institut International du Management (IIMAA) du Cnam pour organiser son congrès le 16 mars dernier, événement organisé en collaboration avec le Cnam et animé par Hélène Tauzin, consultante en RSE.
Après une introduction réalisée par Bénédicte Fauvarque-Cosson (Administratrice générale du Cnam), Emmanuel Caillaud (Professeur des Universités-HDR au Cnam) et Soraya Ouladj (secrétaire générale de la Fondation du Cnam) soulignant toute l’importance que l’établissement accorde à ce sujet qui conduira à la rentrée prochaine à l’ouverture d’une école consacrée au Développement soutenable et écologique, plusieurs initiatives ont été présentées.
Il en existe dans tous les secteurs (le numérique, la recherche en biotechnologie, l’économie sociale et solidaire, l’agriculture et l’agroalimentaire, l’énergie…), portant sur un ou plusieurs piliers du développement durable, de dimension mondiale ou locale. Sophie Lawson (Professeure associée au Cnam) est intervenue sur la dimension de la RSE dans l’économie Sociale et solidaire, tandis que Najla Fouati-Ennouri (Maîtresse de conférence au Cnam) mettait l’accent sur les capteurs au service du développement durable.
Hortense de la Baume (Responsable sensibilisation entrepreneuriat) est revenue sur Le PEPITE HESAM, dispositif créé par le Ministère de l’Enseignement Supérieur de la Recherche et de l’Innovation, déployé par HESAM Université depuis 2014, qui propose aux porteurs de projet un accompagnement sous le statut d’étudiant entrepreneur et intègre le développement durable dans son programme. Les établissements d’enseignement supérieur sont aidés dans cette démarche par l’UVED (Université Virtuelle Environnement et Développement), ainsi que l’a souligné Aurélien Courtin (Ingénieur pour l’enseignement numérique). Une étudiante du PEPITE, Léane Jacquot a également pu présenter sa marque ENAELLE Paris, qui réalise des vêtements à partir de tissus de fin de série.
Les professionnels des entreprises sont également impliqués et accompagnés dans la démarche RSE par différents organismes, labels (dont le Label Lucie) et/ou guidés par la norme ISO 26000. Philippe Vachet (Directeur des opérations de l’Agence Lucie) a ainsi évoqué l’enjeu de l’évaluation des empreintes écologiques et sociales des organisations. Anne-Marie berthier, consultante RSE spécialisée dans l’agroalimentaire, la nutrition et l’alimentation durable, a quant à elle orienté ses propos sur la transition alimentaire avec la loi AGEC (loi anti-gaspillage pour une économie circulaire).
Il est notable aussi de souligner l’implication croissante des citoyens, en particulier dans la lutte contre le changement climatique et la production d’énergie, comme en ont témoigné Cyril Lamoureux au travers de l’entreprise à mission Team for the Planet (ex Time for the Planet), dont l’objectif est de lever 1 milliard € d’ici 2030 pour financer 100 innovations, basées sur la performance environnementale, qui seront accessibles au plus grand nombre sous licences libres, et Jean-Claude Meuley, Président d’Ercisol, entreprise coopérative spécialisée dans la gouvernance de projets de production d’énergies renouvelables citoyennes et solidaires.
Soit autant d’exemples qui illustrent bien la diversité de l’approche et qui sont encourageants pour l’avenir de notre planète s'ils sont généralisés et menés à leur terme.
Anne-Marie Berthier
L'équipe IIMAA